Nuage de Cendre était face au chat, lui de même. Leurs regards se croisèrent. La petite, elle, n'allait surement pas bouger. C'était son territoire et n'avait jamais vu le chat inconnu dans son clan. C'est alors qu'elle remarqua son était. Très sale et semblait être en manque de nourriture ainsi que de compagnie. Qu'est ce qu'il lui est arrivé ? La petite chatte au multiples couleurs n'était pas du genre à poser des questions. Elle avait un caractère plutôt bien trempé et en était fière. Son nez fût immédiatement envahit par l'odeur d'un chat d'en face. Dans quel clan était-t'elle ? D'où venait-t'elle ? Trop de questions. Elle décida de se taire. Quelques secondes après, elle pointa ses oreilles vers l'avant. D'un ton sec, et dévoila sa petite voix.

- Qui êtes-vous ?, dit-t'elle en posant son train arrière au sol.

Elle était, maintenant, assise sur l'herbe fraîche. Ses moustaches titillèrent un peu et le vent léger sifflait entre ses oreilles.

Mon ventre touchait l'herbe tendre.Repliait sur moi même, ma patte blessée légèrement relevée, je fixais cette belle et jeune chatte.Je l'enviais, son pelage brillant et soyeux, ses yeux pétillants.Elle ne semblait pas manquer de nourriture, j'en bavais.Pourquoi nous nous devrions souffrir et eux non?Pourquoi le clan des étoiles nous avait il réserver ce triste sort?Ces pensée me faisait perdre mes moyens, je fus prise d'un soudain vertige, je dus fermer mes yeux un instant, poser ma patte blessée à terre.Affolée, je cherchais mon équilibre, transperçais par une vive douleur à la patte avant droite.Je grimaça, ouvris les yeux, et releva la patte, mon estomac gargouilla, mes yeux s'empourpèrent de larmes.Je n'en pouvais plus, la faim me tordait le vendre, j'étais à bout de force.La tristesse et la peur me rongeaient petit à petit.La voix seche de la petite chatte me ramena sur terre:

- Qui êtes-vous ?

Elle ne cessait de me fixer, s'étant assise, son regard semblait voir au travers de mon corps.D'une voix tremblotante, manquant d'assurance, je répondis:

-Tempête de Givre.Je suis Tempête de Givre, guerrière du Clan de la Brume.

D'une voix douce et plus sûre, je poursuivis:

-Et toi qui es tu?Une apprentie du Clan des Plaines, je présume?

Je ne pouvais détacher mon regard d'elle.Elle semblait si pleine de vie, alors que moi, je m'effaçais.Si belle, et moi si laide.Si pleine de caractère, alors que je me j'abaissais.Une larme tomba dans l'herbe verdoyante, j'étais comme elle, quelques lunes auparavant.Soudain, une horible pensée me vint subitement à l'esprit: si cette jeune chatte m'attaquer?Ou pire si un autre chat de son clan m'attaquer?Je serais vouée à la mort, car dans l'imposibilité de me défendre, qui pourrais avoir pitié d'une chatte boiteuse ennemie?Je soupira, levant deux yeux bleu terne, emplit de larme, vers la jeune chatte, l'interrogeant muettement de mon sors, priant ainsi le Clan des Etoiles de me laisser la vie sauve...

Nuage de Cendre vit qu'elle était blessée. Sauf qu'elle pensait que c'était une simple petite crampe ou quelque chose d'autre qui passerait avec un peu de temps. Mais en faisant passer le temps, on remarqua qu'elle souffrait vraiment. La jeune chatte tricolore vit alors une larme s'écrouler sur le sol. Est-ce qu'elle l'avait blessée sans même le vouloir ? Elle espérait ne pas lui avoir fait du mal, malgré son caractère un peu dur, il faut avouer...

- Tempête de Givre. Je suis Tempête de Givre, guerrière du Clan de la Brume.

On dirait presque qu'elle était stressée en disant ces simples mots. Elle poursuivit malgré tout.

- Et toi qui es tu ? Une apprentie du Clan des Plaines, je présume ?

La tricolore fut très surprise au début. Comment avait-t'elle trouvé la bonne réponse ? Bref, n'allons pas chercher plus loin. Toujours assise sur le sol vert, ses pattes était presque incarnées dans le sol terreux. Ses oreilles était pointées en direction de la jeune inconnue. Non, ce n'était plus vraiment une inconnue... C'était Tempête de Givre, guerrière du Clan de la Brume. Un clan ennemis.

- Je me prénomme Nuage de Cendre, novice du Clan des Plaines... Tu as eu juste, dit-t'elle d'une petite voix amusée.

Oui, vous avez bien lu: une voix amusée. Pourquoi ? C'était simple. Juste une petite intonation pour détendre, un peu, l'atmosphère.

- Comment t'es-tu blessée ?...

Son petit côté curieux prit le dessus soudainement. Elle avait, de temps en temps, des sauts d'humeurs... C'est ce qui pouvait agacer au bout d'un moment.

- Oh, excuse... Je joue la curieuse, dit-t'elle presque timidement.

En même temps qu'elle avait craché ses mots, elle fit pivoter sa tête sur le côté droit et posa son regard autre part que sur Tempête de Givre.

La petite chatte l'observait toujours, sa belle voix me fit sortir de mes moroses pensées:

- Je me prénomme Nuage de Cendre, novice du Clan des Plaines... Tu as eu juste

Cette petite intonation amusée, me fit sourire, décidément cette chatte, Nuage de Cendre, m'intriguée beaucoup...Je lui répondis, essayant de paraître détendu, mais mes muscles crispés laisser penser le contraire...:

-Enchantée, Nuage de cendre.Je reconnaitrais l'odeur du Clan des Plaines entre mille.

La chatte tricolore poursuivit, intriguée:

- Comment t'es-tu blessée ?...

Je ne répondis pas tout de suite, surprise par la question.Je resta interdite.Que lui dire?Elle s'empressa d'ajouter:

Oh, excuse... Je joue la curieuse

Aussitôt je répliqua d'une voix douce et chaleureuse:

-Ne t'en fais pas, j'étais comme ça petite.

Je repris mon souffle, pour continuer:

-Mon clan passe un mauvais virage.Nous ne venons tout juste d'avoir un guérisseur, et notre chef est mort...Le gibier est rare et maigre.Chassant, je me suis pris la patte dans une racine, depuis la douleur reste présente constament...

Je regarda ma patte enflée, transpercée par la douleur de l'infection.Je grimaça, puis je la regarda.Elle avait tourné la tête, surment de honte.Je fis quelques pas vers elle, clopin clopan.Je lui dis a voix basse:

-N'ai pas honte, soit plutôt fière de toi...Tu as du cran.Si tu l'utilises dans le bon sens, tu iras loin...

Je la fixais, elle avait de l'avenir cette petite...Quelle merveilleuse guerrière elle ferait dans nos rangs...Mais la frontière nous séparée...Que la réalité était dure parfois...Pourtant Nuage de Cendre avait du cran, de la pitié, de la gentillesse, du courage...L'étoffe d'une grande chef...

Tempête de Givre expliqua comment elle s'était blessée.

- Mon clan passe un mauvais virage. Nous ne venons tout juste d'avoir un guérisseur, et notre chef est mort... Le gibier est rare et maigre. Chassant, je me suis pris la patte dans une racine, depuis la douleur reste présente constamment...

Alors comme ça, le Clan de la Brume était en train de couler ? Ou plutôt, il était en train de passer une mauvaise passe. Ce n'était sûrement pas ce qu'il y avait de meilleur... Un des trois autre clan pouvait attaquer où je ne sais pas quoi. Voyant Tempête de Givre ainsi, Nuage de Brume sentit la douleur. Malheureusement, elle ne pouvait pas l'amener dans son clan. Ça serait comme de la trahison envers les autres.

- Je... je ne peux rien faire, je suis désolée. Tu devrais retourner dans ton Clan et savoir ce que les autres peuvent faire, dit-t'elle la tête basse.

Puis, en relevant sa tête pour poser son regard sur celui de Tempête de Givre, elle vit qu'elle faisait quelques pas vers elle. Nuage de Brume fut assez surprise. Elle n'avait pas peur d'elle ? Même si ça n'a jamais été le but.

- N'ai pas honte, soit plutôt fière de toi... Tu as du cran. Si tu l'utilises dans le bon sens, tu iras loin...

"J'ai du cran ?", elle ne comprenait pas vraiment le sens de ces mots. Tempête de Givre fixait la chatte tricolore. Qu'est-ce qu'elle pensait d'elle. Nuage de Cendre n'a jamais vraiment aimé qu'on la fixe comme ça. Elle détourna le regard, se leva et tourna le dos.

- Je dois repartir. Nous nous croiserons sûrement. Au revoir, elle tourna sa tête pour regarde Tempête de Givre et finit sa phrase, Tempête de Givre, un sourire aux babines.

[Fin pour Nuage de Cendre]

Nuage de Cendre partie le sourire aux babines, après l’avoir gentiment salué. Je la regardai dégringolée à toute vitesse la vallée. Quand elle eu disparue à l’orée du bois, je me retournai vers ma frontière. Je m’y engouffrai, pressé de retourner vers les miens. La nuit tombait, le soleil descendait à l’horizon, laissant derrière lui une couleur saumonée dans le ciel. J’échafaudais déjà des plans dans mon esprit, en rentrant j’irais trouver le nouveau guérisseur. J’espérais de tout mon cœur qu’il puisse être efficase. Enfin, à travers les branches, je distinguai vaguement la silhouette du camp. Je piquai une petite accélération, mais la douleur lancinante de ma patte me ramena au pas. Je gravi les derniers mètres avec difficulté. Je débouchai dans le camp vide, me dirigeant vers la tanière du guerisseur.



[fin pour Tempête de Givre]